LVMH

Le groupe LVMH se définit lui-même comme le leader mondial des produits de haute qualité. Cette ‘umbrella holding’ rassemble en 2021, 75 grandes marques de luxe dans cinq secteurs : vins & spiritueux, mode & maroquinerie, parfums & cosmétiques, montres & joaillerie et distribution sélective. LVMH compte aujourd’hui plus de 150 000 collaborateurs à travers le monde et a réalisé en 2020 des ventes de 44,7 milliards d’euros. L’entreprise est l’incarnation de la montée en puissance du secteur du luxe au sein d’une économie mondialisée. Elle est devenue la première capitalisation du CAC 40 et la première capitalisation boursière européenne devant Nestlé.
L’acronyme LVMH fait référence à trois marques phare du groupe. Le maroquinier Louis Vuitton, layetier emballeur qui, en 1854, crée la maison qui porte son nom afin de commercialiser des malles de voyage révolutionnaires pour l’époque. La maison Moët qui a été fondée à Épernay en 1743, avant d’être transmise à une branche de la famille au XIXe siècle, les Chandon. La marque de champagne prend alors l’appellation Moët et Chandon. Couvrant une superficie de 730 hectares, le domaine est le plus important de la région champenoise. Enfin Hennessy qui est le leader des maisons de cognac depuis le XIXe siècle et qui détient aujourd’hui un peu moins de 50% du marché avec une position particulièrement forte aux Etats-Unis.


La marque de champagne prend alors l’appellation Moët et Chandon. Couvrant une superficie de 730 hectares, le domaine est le plus important de la région champenoise. Enfin Hennessy qui est le leader des maisons de cognac depuis le XIXe siècle et qui détient aujourd’hui un peu moins de 50% du marché avec une position particulièrement forte aux Etats-Unis.

LVMH est indissociable de la figure de Bernard Arnault qui en est officiellement le dirigeant depuis 1990. Il est issu d’une famille d’entrepreneurs du Nord de la France. Il est diplôme de l’Ecole polytechnique en 1971. Avant d’être un capitaine d’industrie dans le luxe, Bernard Arnaud émerge comme un « financier » au sein du capitalisme Français. De retour des Etats-Unis, avec l’appui de la Banque Lazard et du Crédit Lyonnais, il parvient à prendre le contrôle en 1984 du groupe Boussac Saint-Frères (qui comprend alors des enseignes comme Conforama, Peaudouce, le Bon Marché, Dior Couture…). Le groupe LVMH est né en juin 1987 de la fusion de Moët Hennessy et de Louis Vuitton, alors respectivement dirigé par Alain Chevalier et Henry Racamier.
Bernard Arnault joue immédiatement des dissensions entre les deux dirigeants pour chercher à prendre le contrôle du nouveau groupe qui possède les Parfums Christian Dior (Bernard Arnault espère regrouper les parfums avec la couture et créer des synergies avec ses nouvelles acquisitions Céline et Christian Lacroix). Bernard Arnault présente une offre à Alain Chevalier qui la rejette. Il s’associe avec le brasseur Guinness pour créer une nouvelle société (avec l’aval d’Henry Racamier) destinée à racheter des actions LVMH. Il profite du crash financier d’octobre 1987 pour acheter à bas prix des titres. La nouvelle entreprise possède plus de 40 % des actions de LVMH. Bernard Arnault se sépare ensuite de Guinness puis des deux fondateurs Chevalier et Racamier et devient en avril 1990 patron de LVMH.
L’histoire de LVMH devient alors celle de l’achat de grandes marques de luxe : Berluti et Kenzo en 1993, la maison de parfum Guerlain en 1994, la maison espagnole de prêt-à-porter et d’accessoires Loewe en 1996, l’horloger suisse TAG Heuer en 1999, l’italien Fendi en 2001, la marque de whisky écossais Glenmorangie en 2004, la firme horlogère Hublot en 2008, Bulgari en 2012, plus récemment le joaillier Tiffany… La stratégie d’acquisition est aussi marquée par la perte de certaines batailles comme l’abandon de Gucci à PPR en 2001 ou l’échec de la prise de contrôle d’Hermès entre 2010 et 2014.
Le développement du luxe a été porté par l’intensification du processus de mondialisation. Les rachats (croissance externe), le développement de marchés émergents, l’appétit pour la haute qualité ont permis une croissance du CA 11,6 milliards d’euros en 2000 44,7 milliards d’euros en 2020.